La Pinacothèque est un musée privé situé au Grand-Duché de Luxembourg présidée par son fondateur Hervé Lancelin, comptant parmi les collectionneurs d’art les plus influents en Europe. Le lieu est ouvert au public et présente des expositions d’art dont l’entrée est gratuite.
Hervé Lancelin collabore depuis des années avec les plus grandes institutions muséales d’Europe et entretient des relations privilégiées avec elles.
Le Luxembourg Art Prize est un Prix artistique annuel international, organisé par La Pinacothèque, musée privé situé au Grand-Duché de Luxembourg.
Le Prix vise à révéler chaque année des talents . Nous vous présentons ici le travail de la jeune artiste Fosca World:
"De mère Vénitienne et de père Néerlandais j'étais une enfant hors du temps, loin du monde, qui ne pouvait qu’utiliser son imagination pour s’en faire une idée. Les histoires racontées dans les ports, dans les livres ou les contes étaient mes références. Les taches, les ombres dans la nuit prenaient vie sous formes d’étranges animaux, parfois immenses et effrayants, mais qui me tenaient compagnie. L’envie de les représenter pour m’en approprier me prenais souvent. Le papier, le tissus, le fils à coudre, le bois, le clous, tout était précieux. Il fallait donc bien penser, bien utiliser ses petits bouts de tout. Je crois qu’ainsi est né mon souci du détail, du minuscule, du secret.
Quand il fallu apprendre à observer et reconnaitre les étoiles, je trouvais formidable de pouvoir ne rien comprendre, tout comme les adultes du passé qui avaient alors dessiner dans le ciel des animaux et des hommes en les mélangeant parfois ensemble. Ce souvenir vit dans mon actuel travail sur les Constellations."
Puis vint le temps de vivre sur terre avec les humains. L’écrivain et réalisateur Fabio Carpi a su trouver les mots:
« Fosca entre dans le monde des adultes à la recherche de réponses à ses questions existentielles à travers la création d'un univers fantastique peuplé de curieux animaux anthropomorphes. Si d'un côté ils peuvent rappeler par leurs origines paternelles la menace apocalyptique de certains peintres ou graveurs flamands, d'autre part, la tempèrent par la légèreté et la grâce d'un carnaval « settecentesco » vénitien.
Ses oeuvres exécutés avec la méticuleuse et patiente précision d'un miniaturiste ou même d'un orfèvre, sont comme l'alphabet d'une langue secrète. Si la création d'un univers rend l'artiste prisonnier de ses signes, il est certain que Fosca ne pourra guère abandonner sa fantastique zoologie. Peut-être qu'un jour, quelqu'un s'aventurera à analyser l’arrière-pays de ses animaux qui peuplent un univers imaginaire, mais pour l'instant nous renonçons à toute tentative d'analyse et préférons nous limiter à admirer ses toiles, à nous perdre comme Alice au pays des merveilles laissant à Fosca le privilège de posséder à elle seule la clé pour pénétrer dans ses rêves. »
Elephantus
fils de coton, clous, pigments, acrylique, toile sur bois
60x80x5 cm
Cette toile, tout comme la serie « Constellations », parle de ma relation avec la mer, ces eaux qui ont entourée toute mon enfance loin d’un monde fait d’humain, d’animaux, de plantes. Malgré le temps, je reste sans racine, comme emportée par le vent, m’accrochant aux étoiles, aux odeurs d’un orage qui approche ou de la terre qui respire, aux souvenirs. La mémoire est composée d’instants qui au fil du temps deviennent aussi fuyants que l’éclair. Petits bouts de réminiscences qui cousues entre elles forment notre histoire. Ces joies et ces peines brillent dans un lointain souvenir dessinant nos constellations, nous faisant naviguer aux étoiles sur les eaux de notre vie.
« Elephantus » fu emporté par un Cob normand à l'ombre de platanes centenaires des trois jardins de Bercy, avec son collier de perles de glace, perdant la chance qui s’envolait sur des notes caribéennes, tournant en rond, de haut en bas sur ce maudit carrousel de l’amour qui jamais ne cessera de tourner.